Prévoir

Contrairement à une idée aussi répandue que tenace, comme toutes les idées reçues, l’astrologie n’est pas l’étude des influences planétaires. Il ne s’agit pas de prévoir quelles foudres vont affecter le monde ou bouleverser une destinée ; il n’est pas question de causalité (pour l’école de pensée à laquelle j’appartiens), mais de synchronicité entre le cosmos et le monde terrestre, nés des mêmes atomes.

L’astrologue cherche avant tout à observer, comprendre, donner du sens ; la prévision, hautement spéculative, se base sur l’interprétation du symbole polymorphe, et les cycles planétaires (sachant que le ciel ne s’ordonne jamais à l’identique).

5 avril : concentration des planètes lentes sur 100°

L’astrologue peut voir de quel côté souffle le vent, mais pas où la feuille atterrira…

Ce préambule posé, les astrologues voyaient arriver l’année 2020 avec inquiétude et curiosité : tous les facteurs étaient en place pour une crise majeure, en germe depuis plus d’un-demi-siècle, dans une société devenue dysfonctionnelle dans ses fondements éthiques et politiques :

la concentration des planètes lentes sur un gros quart du zodiaque à partir d’avril, affichant une sorte de déséquilibre des forces dans le système solaire (voir l’article de F. Pascaud sur l’indice cyclique, événement synchrone des crises d’après André Barbault*) ;

le triple alignement Jupiter/Saturne/Pluton à la fin du Capricorne (le plus récent remonte aux alentours de 1520), qui le confirme (voir les vidéos de Christian Duchaussoy)

18/3: Jup/Sat/Plu +Lu/Ma

Uranus semi-carré Neptune

le semi-carré Uranus/Neptune, aspect de crise présent depuis 2017 et jusqu’en avril 2020, parfaitement cohérent avec une menace sanitaire d’envergure mondiale. Il s’agit du premier cap important depuis la conjonction des deux planètes (entre 1989 et 1997) qui a vu des innovations déterminantes : voir à ce sujet les recherches d’Astropopote.

L’échéance du premier semi-carré représente un choix décisif pour l’humanité à propos des directions prises à la conjonction.

conj. Uranus/Neptune 1989-1997

Il est intéressant de constater que la triple conjonction actuelle Jupiter/Saturne/Pluton et la conjonction Uranus/Neptune des années 90 se sont formées au même endroit du zodiaque : dans le signe du Capricorne, symbole de structuration du pouvoir, d’autorité hiérarchique, de Politique dans l’acception la plus large du terme. Ces événements planétaires détiennent une charge symbolique forte dans le sens d’un démantèlement, et d’une restructuration fondamentale.

Qu’allait-il en découler ?

Comment allait se manifester cette conjoncture astrale explosive ?

Pouvait-on imaginer que l’énergie serait à disposition pour opérer les transformations qui s’imposaient de tous les côtés ?

L’Astrologie Mondiale établit un corollaire entre l’histoire de la Chine communiste et le cycle Saturne/Pluton. On pouvait s’attendre (voir mon article sur 2020) à ce que la Chine joue un rôle déclencheur dans cette crise.

Si tous les astrologues s’accordaient sur une crise violente, feu André Barbault, spécialiste en astrologie mondiale, fut l’un des rares a avoir brossé un tableau assez visionnaire :

« Il se pourrait bien que nous soyons sérieusement menacés d’une nouvelle pandémie au cap de 2020-2021, à la pointe la plus basse de l’indice cyclique de tout ce XXIe siècle, avec le quintette des lentes rassemblées sur une centaine de degrés, une conjonction Jupiter-Saturne-Pluton pouvant plus particulièrement, et même spécifiquement, se prêter au «tissu» de ce déséquilibre. Il n’en demeure pas moins que cette configuration puisse aussi transférer son noyau de dissonances au terrain des catastrophes géophysiques, sans épargner en dernier lieu la scène des affaires internationales, Nature et Société étant indistinctement touchées » (Aperçu sur les pandémies, Revue L’Astrologue n°177, 2011).

Si le sujet mériterait une étude astrologique approfondie sur l’histoire des pandémies d’une part, et d’autre part sur la chaîne de causalités qui a débouché sur celle de 2020, ce n’est pas mon propos aujourd’hui, à l’heure où les publications et communications se multiplient dans une forme de frénésie peu propice au jugement. Le sujet mériterait un livre entier…

Mon propos aujourd’hui, à quelques jours du déconfinement programmé le 11 mai, est de tenter de brosser la tendance des mois à venir – et la morale de l’histoire.

– L’indice cyclique dessine une première grande zone d’instabilité entre 2020 (le 5 avril) et 2022 (angle 100°)**. Le contexte de crise reste présent pendant (au moins) ces trois années.

– La triple conjonction de planètes lentes (Jupiter/Saturne/Pluton) en Capricorne (dernier décan) s’étale grosso modo toute l’année 2020, le terrain étant déjà préparé par la conjonction Saturne/Pluton en orbe en 2019 ; du côté des planètes donc, pas de signe d’amélioration dans les mois qui viennent.

– au cours de cette période, les mois les plus critiques (réactivés par Mars) sont les suivants : mars (explosion de la pandémie dans le monde), puis d’août à décembre.

– Nouveau facteur à prendre en compte : un carré Vénus/Neptune, qui s’étale grosso modo de fin avril à fin juillet (avec un relâchement de fin mai au 20 juillet)***. Cette configuration indique, d’une part, une tendance générale à un rapport débridé au plaisir (accentué par le déconfinement et les beaux jours), aux engouements illusoires, à l’absence de jugement ; d’autre part, un risque accru de contamination.

On peut s’attendre :

– soit à une deuxième vague dès la sortie du confinement, avec aggravation à partir d’août

– soit à une aggravation de la situation économique et sociale, dans une sorte d’euphorie aveugle jusqu’à fin juillet, puis avec un retour de manivelle particulièrement violent à partir d’août.

Quelle que soit la nature des événements, le plus important est de garder à l’esprit les idées suivantes :

– Nous nous trouvons dans une dynamique de fin de cycle, de fin d’un ordre ancien, et d’ouverture (possible) vers une nouvelle organisation mondiale

– Il existe une montée des pouvoirs « souterrains » (traitement des Big Data, systèmes de surveillance (drones…), utilisation de l’Intelligence Artificielle, manipulation génétique…) et de leurs dérives. La conjonction Saturne/Pluton à elle seule (fréquence : 40 ans) évoque pour l’astrologue la montée d’un climat de contrôle, d’autorité, voire de violence, mais aussi de secret, de manipulation cachée. Il est intéressant de constater que le dernier cycle Saturne/Pluton s’est formé au début des années 80, lorsque la politique néolibérale de Reagan a ouvert la porte à la financiarisation (symbolique plutonienne du pouvoir caché). Pourrait-on espérer que ce nouveau cycle en permette le démantèlement ? ou au contraire un durcissement ? L’opportunité est là, et n’attend que l’expression des volontés !…

– Enfin, l’horizon de 2021 annonce de grosses tensions économiques et sociales (Saturne/Uranus) notamment au sein de  l’Occident. L’astrologie ne dit pas quelle en sera l’issue : il s’agit d’un changement de cap, qui peut tout aussi bien aller vers le haut (une plus grande conscience, une volonté sincère de redresser la barre et de régler les problèmes ensemble) …que poursuivre la chute vers le bas (le pouvoir, la dictature de l’argent, le rejet de l’Autre, la destruction…). Si l’épidémie semble être enrayée début 2021, il est à espérer qu’en effet, elle aura servi à une prise de conscience des peuples, et une prise de responsabilités des gouvernements…

En conclusion, nous sommes loin d’une sortie de crise.

Côté pandémie, la plus grande prudence est de mise à l’approche de ce déconfinement programmé, que ne justifient pas les éléments dont disposent les décideurs.

Fin d’un ancien monde, possibilité d’un nouveau : les planètes ne font que confirmer ce que chacun de nous ressent. Si l’on peut douter que l’Homme aura la force de faire les bons choix pour protéger et respecter la vie, on peut être sûr que tout est là, l’énergie est à dispositiion, jusqu’à la fin de l’année, pour renverser la vapeur et inventer “le monde d’après”.

8 mai 2020

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* d’après une théorie d’Henri Gouchon
** entre avril 2020 et janvier 2024, Jupiter va balayer le cadran zodiacal où se trouve massées les autres planètes lentes ; les pics de l’indice cycle à l’intérieur de cette période de quatre ans : le 1/1/2021 (102°), le 18/1/22 (104°), le 22/1/23 (107°), le 27/1/24 (119°), à la suite de quoi l’angle va en s’élargissant du fait de Jupiter qui sort de l’ensemble. La prochaine échéance de tension sera au premier carré de Jupiter, entre août 2024 et (surtout) sept 2025 si l’on se rapproche de la révolution de 1848 où s’est produit le même contexte planétaire.
*** la boucle de rétrogradation de Vénus s’étale de 5° à 22° des Gémeaux entre le 8 avril et la fin juillet.